La semaine dernière, je te donnais ma définition de la productivité qui est d’arriver à atteindre ses objectifs avec un minimum d’effort et de temps. Il y a donc une notion qui est, à mes yeux, très importante, celle d’objectif. Après avoir lutté contre la procrastination et avant de se demander comment faire les choses le mieux possible, il faut savoir où l’on veut aller.

Le bujo peut t’aider à définir tes objectifs de plusieurs manières:

• Le support papier est un outil qui te donne le temps de la réflexion, plus qu’un support numérique.
• Des collections telles que le « braindump » (vidage de cerveau), le Level 10 Life ou d’autres pages associées au développement personnel (mind map, ikigai par exemple),  sont idéales pour alimenter et soutenir cette réflexion.
• Une fois les objectifs fixés, encore faut-il les classer par ordre de priorité, et c’est alors l’occasion d’utiliser d’autres collection, comme par exemple une matrice d’Eisenhower qui classe les objectifs ou tâches selon leur urgence et leur importance.
• Le système de passage en revue régulier qui est au coeur du bullet journal (avec, notamment, la migration et les différents modules temporels « imbriqués » les uns dans les autres), enfin, va te permettre de te remémorer tes objectifs et tes priorités, de t’assurer qu’ils sont toujours adaptés, d’évaluer ta progression, etc.

Après la définition des objectifs, il va ensuite falloir réaliser un plan d’action. Vous connaissez peut-être la blague… « Comment mange-t-on un éléphant? » « Une bouchée après l’autre ». C’est ici la même idée: passer d’un objectif très vaste, qui paraît souvent inatteignable, à des actions concrètes qui, mises bout à bout, nous mènent à ce but et qui sont, elles, bien plus faciles à mettre en oeuvre et à gérer.

Voici comment procéder:

1. fixer son objectif

Pour cela, utiliser les outils que j’ai cités plus haut. J’ai une affection particulière pour le « braindump » qui aide beaucoup à balancer des idées de manière très libre, c’est souvent là que les choses importantes se font jour.

2. rendre l’objectif SMART

SMART (qui signifie intelligent, malin) est l’acronyme des qualités d’un bon objectif. Il doit être

• Spécifique: il doit être simple, clair, précis. Ex: « lancer mon entreprise » plutôt que « changer de boulot »
• Mesurable: il doit être facile de savoir s’il est atteint. Ex: « gagner XX nouveaux clients » plutôt que « développer mon activité »
• Atteignable et Ambitieux: il doit être suffisamment un challenge pour être motivant mais pas non plus inatteignable. Ex: « perdre 2kg par mois » plutôt que « perdre 3kg par semaine »
• Réaliste: il doit être cohérent avec tes valeurs, tes objectifs à long terme, ta situation, et il doit dépendre de toi. Ex: évite « m’installer à Paris » si tu n’est heureux-se qu’à la campagne et que les bruits de la ville t’angoissent. De même, « gagner au loto » n’est pas un objectif réaliste ou pertinent puisqu’il dépend de la chance et pas de données contrôlables.
• Temporel: il doit avoir une date d’accomplissement pour être motivant et mesurable. Ex: « prendre un cours photos cette année » plutôt que « devenir un bon photographe »

3. définir les étapes et les actions nécessaires pour atteindre cet objectif

Il faut ensuite définir les bouchées par lesquelles on va manger tout l’éléphant, en fixant des grandes étapes, puis en séparant encore ces étapes en actions plus petites, et en renouvelant ce processus de « décortiquage » autant de fois que nécessaire.

Par exemple, l’objectif de lancer son entreprise pourra être séparé en

• réaliser les démarches pratiques
  • faire des recherches
    • trouver les organismes à qui s’adresser
    • étudier les documents en ligne
    • aller à des réunions d’information
  • remplir les formulaires
  • récupérer les pièces à fournir
  • vérifier que le dossier est complet et le transmettre
• marketing
• budget
• choisir et créer les produits
• organiser la vente
• etc.

Chacune de ces étapes et sous-étapes doivent avoir leur propre temporalité et une date limite cohérente avec le projet global. Toute cette réflexion, à nouveau, peut idéalement être menée dans le bullet journal, qui va aussi servir à suivre l’avancée des différentes étapes grâce, notamment, aux modules agenda. Dans l’exemple ci-dessus, on va répartir les recherches dans le temps, inscrire les réunions d’informations, définir quand on veut travailler sur les différents aspects du marketing, etc. La réflexion, la planification doivent aussi être programmées pour assurer qu’elles seront menées régulièrement.

As-tu utilisé le bullet journal pour travailler sur tes objectifs afin d’être, toi aussi, plus productif-ve? Si oui, laisse-moi un petit comm’ pour me dire comment tu as fait!