Ce mois-ci j’ai envie de te dévoiler les « secrets » de mon bujo, les choses qui ne sautent pas forcément aux yeux au jour le jour, mais qui font le coeur de ce qu’est le système bujo pour moi.

L’un des points primordiaux du bullet journal c’est son adaptabilité: il est hyper flexible et peut indéfiniment être modifié pour coller au mieux aux besoins du moment. Depuis que j’ai commencé à bujoter il y a un an, dix mois et un jour (c’est pas que je compte, mais presque!) je l’ai beaucoup fait évoluer et j’ai décidé de te partager aujourd’hui quatre choses qui ont changé depuis le 5 juillet 2016.

Plus de simplicité

Je pense qu’on est tous un peu pareil: on découvre souvent le bujo par l’intermédiaire de journaux très décorés, avec des dessins, de la couleur, de la calligraphie, du washi et j’en passe. Au début, moi aussi j’ai été influencée par tout ça avant de me rendre compte que ça ne me correspondait pas réellement. C’est magnifique, mais ce n’est juste pas MOI. Je suis donc revenue à beaucoup plus de simplicité tout simplement parce que c’est ça qui MARCHE pour moi. Ce n’est pas seulement une question de concept, de principe (le créateur original met beaucoup l’accent sur ça) mais une constatation empirique: les « froufrous » que j’ai ajoutés au début étaient une distraction qui m’empêchaient de vraiment faire fonctionner mon bujo. C’était « dans le passage », si tu vois ce que je veux dire.

Aujourd’hui, j’ai donc laissé tomber les tampons, les tentatives de dessin, les bannières, j’ai juste un peu de couleur (qui a une utilité, ce n’est pas « juste » pour décorer), de la calligraphie (qui fait aussi double emploi en faisant ressortir les titres) et c’est tout!

Un système d’écriture permanent

J’ai commencé le bujo avec la peur de me « tromper ». J’ai donc choisi d’utiliser un stylo effaçable (que je te présente ici) parce que ça me rassurait de savoir que je pouvais facilement corriger mes erreurs. Le problème d’un stylo effaçable, c’est qu’il s’efface… Et celui-là (type frixion), en l’occurence, il s’efface lorsqu’on le laisse à la chaleur, par exemple dans une voiture en plein soleil… Je ne te raconte pas la panique lorsque je me suis rendu compte de la cata: la moitié de mon bujo avait disparu!! J’ai suivi l’astuce que j’avais vue en ligne et mis le carnet au congélo. Tout est réapparu… et quand je dis tout, c’est TOUT, y compris ce que j’avais effacé au tout début.

Après cet épisode, je suis vite revenue à un bon vieux stylo-bille en laissant tomber mon perfectionnisme et en acceptant les erreurs qui surviennent parfois. Si vraiment elles m’embêtent, un coup de correcteur et c’est réglé!

Beaucoup moins de collections

Je vais être honnête, j’ai du mal à comprendre quand je lis, sur les groupes FB par exemple, les gens qui demandent « des idées de collections » à faire dans leur bujo parce qu’ils ne savent pas quelles pages créer. Je ne vois pas l’intérêt d’ajouter des collections pour ajouter des collections. Elles doivent avoir un but, une utilité, répondre à un besoin. L’objectif du bullet journal c’est d’être un outil qui aide à s’organiser, pas un lieu de compétition à celui qui a la plus grosse… collection de collections!

Cela dit, au début j’ai moi aussi succombé à la mode et fait des collections qui se sont avérées totalement inutiles pour moi. Quelques exemples dans le désordre: chasse au trésor photographique (que je n’ai jamais faite), liste de choses à nettoyer/désencombrer (avant que je revienne au fly), liste d’envies / cadeaux, suivi de mon poids sur de longues périodes et trackers mensuels (je ne pense pas à revenir en arrière dans le carnet pour faire le suivi), etc. La preuve en image, difficile de faire plus inutile qu’une page même pas remplie…

Aujourd’hui j’ai seulement les collections suivantes que j’utilise vraiment:

• suivi de mes cycles
• suivi des séries (et encore, je pourrais m’en passer pour la plupart qu’on regarde ensemble avec l’Homme)
• suivi des poubelles (démarche zéro déchet)
• notes sur mes traitements contre l’infertilité
• suivi d’évènements ponctuels comme une « packing list » quand je pars en vacances, un suivi de téléchargements ou challenges quotidiens en scrap, etc.
• suivi d’un challenge photo hebdomadaire: thème de la semaine et case à cocher si je l’ai fait ou pas.

Une double page hebdo

Au début, j’ai suivi le principe original du bullet journal avec des entrées quotidiennes. J’y notait, là aussi, des tas de choses inutiles: la météo, mon humeur, combien de verres d’eau je buvais, etc.

Résultat des courses, je prenais pas loin de 5 minutes chaque soir à remplir ces infos (qui n’ont pas grand intérêt au final) et à préparer le lendemain en devant tout le temps revenir en arrière sur la page mensuelle. Ce n’est pas grand chose en soi, mais accumulé ça faisait beaucoup et ça me frustrait.

En plus, je réfléchis naturellement « par semaine », du coup j’ai ajouté une page hebdo assez rapidement… et j’avais alors l’impression de passer mon temps à recopier les infos mais sans arriver à avoir une vision globale qui me satisferait.

Après, j’ai tenté de faire une double page hebdomadaire préparée à l’avance, mais les cases n’avaient jamais la bonne taille: soit elles étaient trop petites, soit trop grandes. Dans les deux cas: frustration. En plus cela me prenait toujours beaucoup de temps pour faire la mise en page, du temps que j’aurais préféré consacrer à accomplir des choses ou à réfléchir à mes objectifs.

Au bout de quelques mois, j’ai enfin trouvé comment combiner simplement mon besoin d’avoir une vision globale de la semaine (pour coller à ma manière naturelle de penser) et la flexibilité qu’apportent les entrées quotidiennes faites au jour le jour: une double page avec, à gauche, les infos hebdomadaires (suivi, planification, etc.) et, à droite, le quotidien. Déjà, ça allait beaucoup mieux! Pfiouououou, quel soulagement!

Le dernier changement en date, le passage à la méthode Alastair sur la page de droite, m’a permis de dégommer la dernière petite frustration qui me chatouillait avec le fait de devoir réécrire les tâches reportées. Certes, le fait de recopier permet en théorie d’aider à lutter contre la procrastination, mais moi cela me faisait me sentir minable de ne pas réussir à faire ce que je prévoyais. Au diable la théorie, j’ai choisi de suivre mon instinct et d’adapter le système à mes besoins actuels. Je connais enfin ce que les américains appellent « planner peace »: quand tu trouves le système qui te convient et qui fonctionne vraiment pour toi (à ce moment-là, en tout cas).

Voilà quelques changements que j’ai apportés à mon bujo. La semaine prochaine, je te parlerai ce qui n’a PAS changé!

A ton tour maintenant: quelles modifications as-tu apportées à ton système, à ton fonctionnement? Qu’as-tu démarré ou abandonné, et surtout pourquoi? Dis-moi tout en comm’!!